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Il pédale pour le Népal





OLIVIER HUGON


«Je suis tout à fait dans les temps. J’ai même deux jours d’avance sur mon planning.» Jean-François Robert, dit P’tit Louis, ne porte pas les traces de l’effort qu’il a déjà errière lui; 1200 kilomètres dans les jambes. Ah oui! Ce Chaux-de-Fonnier un peu fou vient de Venise à vélo. A 54 ans, il s’est tapé tout ce qui se fait de mieux en matière de ols alpins. Il lui en reste quelques-uns jusqu’à destination: Nice. Si on vous parle de Galibier, Iseran ou Télégraphe, les passionnés du Tour de France sauront de quoi on parle. En tout, un peu plus de 30 000 mètres de dénivellé et 2000 bornes de parcours total. «J’ai quand même réussi à prendre congé lundi pour régler quelques détails dans ma etite entreprise de graphisme.» Un franc par mètre. Ce qui le fait avancer, c’est son amie Nicole Niquille, ancienne guide de montagne, qui construit actuellement un hôpital à Lukla, au Népal. Ils se sont rencontrés hier à Martigny-Croix, avant que le cycliste ne s’attaque au Grand-Saint-Bernard, pour rallier al-d’Isère dans la soirée. Le pari de P’tit Louis, c’est de ré-colter un franc par mètre de dénivelé. «Si on en reçoit plus,je fais le Mont-Ventoux au retour!» Et cet argent sera le ienvenu, puisque l’hôpital, ouvert partiellement depuis deux mois, a reçu 391 visites lors de la première semaine d’exploitation. «Nous avons conclu un accord avec le Gouvernement népalais pour assurer dix ans de vie de l’hôpital», explique Nicole Niquille. «Il me reste encore neuf ans à pédaler donc», rétorque P’tit Louis. onditions spartiates. Ce qui a frappé le Neuchâtelois sur son parcours, c’est l’élan de solidarité qui se crée autour de lui et de sa cause. «Je reçois 20 SMS par jour, je suis ébergé par des gens que je n’ai jamais vus de ma vie. En Italie, la patronne d’une auberge m’a offert la nuit.»Mais d’ordinaire, il dort à la belle étoile, dans son sac de couchage. Il boit un litre d’eau par heure: «Il y a toujours une fontaine ou un ruisseau pour faire le plein.» Il mange des céréales et es barres  vitaminées. Et le soir, il s’offre une petite bière, «mon seul dopage». Le plus dur? Pas la neige, rencontrée au Stelvio. Pas la pluie, qui l’a accompagné les trois premiers jours. Non,’est la solitude des premiers kilomètres. «J’ai eu le bourdon, mais avec l’arrivée du soleil, tout est rentré dans l’ordre.»

Pour les soutenir: This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it ou Fondation Nicole Niquille Hôpital Lukla Népal au compte CCP 10-315-8 N° 266-601134.M1T

Sources : Le Nouvelliste – 24.06.2005
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