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La lumière brille dans les yeux de Nicole Niquille et Vincent Scheidegger



MICHAEL BASSIN

Les meilleurs projets ne naissent-ils pas en toute simplicité? Celui qui lie Nicole Niquille et Vincent Scheidegger a en tout cas vu le jour dans ces circonstances, par l’entremise d’un ami commun. A l’auberge du Lac de Taney, gérée à l’époque par Nicole Niquille, cet ami a lancé: «Je connais un petit gars qui court, qui court, et qui a déjà rallié Lahssa à Katmandou. D’ailleurs, il pourrait le faire pour ta fondation. Qu’en pensestu, Nicole?» La fondatrice de l’hô-pital – qui fut la première femme guide de montagne en Suisse et la première femme à accéder à 8000 m sans oxygène – s’est empressée de lâcher un «cela seraitgénial!»

Aujourd’hui, la Gruyérienne dit porter un regard «admiratif» sur ce qu’a réalisé l’Imérien: «Et si je trouvais un qualitatif plus grand, je l’utiliserais. Ce que Vincent a fait est fantastique, tant du point de vue physique que mental. En ayant pratiqué la montagne, je sais combien le mental est important. C’est certain, sur la durée de son périple, Vincent a parfois dû se demander pourquoi il s’était lancé dans cette aventure. Et s’il a continué, c’est parce qu’il
est habité par une immense volonté et parce qu’il y avait l’hôpital au bout.» Vincent confirme:«Oui, dans les moments difficiles, l’hôpital a constitué une grande motivation. Je savais pourquoi je courais. J’avais confiance en Nicole et en sa fondation.»

Vincent le souligne, «ce que Nicole Niquille et son mari ont bâti à Lukla est impressionnant. J’éprouve une forme d’admiration pour Nicole, confie-t-il. Car elle avait certainement aussi pleins de défis sportifs en tête lorsqu’elle a été stoppée net par son accident. Mais elle a su donner un nouveau sens à sa vie. Aujourd’hui, son objectif, sa raison de vivre, c’est l’hôpital de Lukla. Ce qui me fascine, c’est cette vie consacrée à autrui. Moi, jusqu’à présent, j’ai effectué des démarches plus personnelles. J’aimerais en faire davantage pour les autres à l’avenir.»

Vincent ne peut pas s’imaginer ne pas retourner au village de Lukla: «Cette aventure a été une redécouverte du pays et de moi-même. Je souhaiterais m’y rendre à nouveau, en famille. A voir quand». Les quelque 120 000 fr. amassés en faveur de l’hôpital seront essentiellement utilisés pour des «camps», durant lesquels des spé- cialistes (ophtalmologues, orthopédistes) viennent spécialement à Lukla pour une durée de cinq à dix jours. «A chaque camp, nous payons toute une équipe de Katmandou. Et les soins sont gratuits

Sources : Le Journal du Jura – 22.05.2010
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